Le serpent qui se mort la queue.

Aujourd'hui je sens un trop plein de larmes et de tristesse, mes yeux sont comme un barage qui retient un flot noir tumultueux.
Quoi de neuf depuis le dernier article, plein de choses.

Je souhaitais me faire des amis sur Nantes, et je retombe dans le même schéma, rencontre d'UN homme, F., je me laisse séduire même si je vois comme le nez au milieu de la figure qu'il n'est pas ce que je recherche, et je n'arrive plus à dire stop, sans que je m'en rende compte je me retrouve dans une relation sérieuse, enlisée jusqu'au cou. En l'occurence cet homme là n'a jamais été violent envers moi mais il y a des choses qui me déplaisent et qui me choquent chez lui; pourquoi je n'arrive pas à dire que je ne veux pas être avec lui? Parce que j'ai peur de lui faire de la peine, je sais que ça va lui en faire, il m'aime vraiment sincèrement.
Jusqu'à présent c'était compliqué tout en étant simple, je savais que je ne voulais pas rester avec lui, mais l'addiction prend vite, voir quelqu'un, être adorée, être caressée, faire l'amour souvent, avoir un train-train rassurant avec un homme aimant, comment je fais pour cesser tout ça? Surtout que j'aime cet homme profondément, en ami, ou même en amour, mais je sais que ce n'est pas avec lui que je veux construire ma vie entière, alors que lui cherche la mère de ses enfants. C'est dégueulasse, méchant de ma part de lui faire perdre son temps et lui mentir sur l'exactitude de mes sentiments, mais je suis incapable d'affirmer ce que je ressens puisque ça lui ferait de la peine.
Ma mère me disait "il faut être gentil" quand je lui racontais mes conflits à l'école, jamais elle ne m'a dit de me défendre, elle a toujours voulu trouver des excuses aux autres, comme si tout le monde était angélique. Serai ce en partie pour ça que je n'arrive pas à défendre mon propre interêt même quand je le cerne parfaitement?

Le texte qui précède a été écrit avant hier. Aujourd'hui je ne suis pas bien, je fais un travail sur moi même pour vaincre mes démons, l'inceste et le deuil de Louise, dont la date de "mort-naissance" anniversaire approche, ça va faire deux ans.

J'ai eu envie de quitter F. mais je n'y suis pas arrivée. "Je lui laisse encore 2 chances" me suis je dit. J'ai pas trop envie de parler ici de ce qui me choque chez lui, peut être une autre fois.

J'ai hâte d'être au jour où je ferai les choses en fonction de mes propres ressentis sans diriger ma vie en fonction des autres, peu importe si quelqu'un a de la peine par ma faute.