Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal d'une fille paumée, ballotée par la vie.
Journal d'une fille paumée, ballotée par la vie.
Publicité
Newsletter
Archives
20 mars 2014

"Parfois nous donnons tant que nous finissons par nous perdre nous-mêmes."

Je suis dans une période où je n'ai pas de force. Je reste allongée jours et nuits sauf quand je bosse. Il y a quelque chose qui m'empêche d'apprécier l'instant sans que je sache quoi. Financièrement ça va un peu mieux, j'ai un toît, un boulot, ça se passe plutôt bien avec mon copain, mon fils qui va bientôt avoir 4 ans, est un garçon génial, j'ai de plus en plus confiance en moi, néanmoins je me sens mal.

Je m'en veux de ne pas profiter des moments partagés avec mon fils, je m'isole et le laisse jouer seul, lui demande de "me laisser tranquille", je n'arrive pas à passer du temps avec lui sans être énervée. Pourtant je l'admire, j'aime sa personnalité et ses histoires, mais c'est plus fort que moi.

J'ai vu une citation il n'y a pas longtemps qui me parle : "Parfois nous donnons tant que nous finissons par nous perdre nous-mêmes." Je ne sais pas si c'est qui m'est arrivé, je me sens vide dans mon rôle de mère. Je n'ai pas envie d'être avec lui, mon corps le rejette. Je ne sais pas quelle partie de ma vie questionner pour expliquer ce sentiment, les relations houleuses avec mes parents étant enfant, la perte de ma fille Louise, le fait de l'avoir eu très jeune, je suis perdue. J'ai envie de me secouer, et me dire, merde, on a qu'une vie, et semée d'embuches, en ce moment c'est plutôt calme alors profite ! 

J'ai de la peine pour lui de ne pas être la mère parfaite que j'aurais aimée être, rire ensemble, passer du temps à être heureux. Au lieu de ça je chronomètre les minutes passées avec lui comme une corvée, à vrai dire je préfère être au boulot que dans mon rôle de mère.

Quand il était petit, je l'ai tellement couvé, choyé, porté, allaité ; je lui ai tout donné, c'était ma raison d'être, être mère à nouveau était pour moi vital après la mort de Louise, qu'aujourd'hui j'ai usé ce rôle au point qu'il ne fait presque plus partie de moi. Mais paradoxalement j'aime mon fils viscéralement, quand il n'est pas là il me manque, quand il est malade j'en suis malade plus que lui, mais être à ses côtés et porter sur mes épaules son energie qui déborde, ses bavardages incessants, ces maladresses d'enfant, c'est dur pour moi.

Et ce que je supporte encore moins c'est le rôle de soubrettre qu'une mère doit avoir, nettoyer la merde, ranger sans cesse le bordel qu'on a pas mis, faire la popote, d'une manière général, m'occuper d'autre chose que de moi même est une douleur, déjà que m'occuper de ma petite personne me demande de puiser au plus profond. C'est fou d'en être là. Avoir besoin de deux heures de motivation rien que pour se lever pour aller prendre une douche... je ne sais pas ce qu'il m'arrive.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité