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Journal d'une fille paumée, ballotée par la vie.
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19 octobre 2012

La princesse déguisée en belle plante.

Je crois que je viens de comprendre quelque chose de crucial en ce qui concerne ma façon de proceder, mes schémas inconscients: je pense que si je ne suis attirée que par des cons, si je ne me mets qu'avec des cons et si j'y reste si longtemps c'est que j'espère qu'un jour quelqu'un changera pour moi, comme si j'étais une princesse et qu'un gros abruti de crapaud, à force de me côtoyer, finirait par être subjugué par le bon sens et ouvrirait les yeux sur sa bêtise, tout en me couronnant par la même occasion, comme la plus belle chose qui existe sur terre, la muse qui rendit la vue à un aveugle de naissance. Ok, avec du recul c'est nombriliste et nul comme raisonnement. C'est surtout encore et toujours englué dans le schéma du "j'ai eu un connard de père et inconsciemment je suis toujours en train d'essayer de réparer ça".

Le problème, c'est que je n'arrive pas à sortir du rôle de "la belle plante", c'est à dire que quand je rencontre des hommes je me comporte comme une potiche, bouche en cul de poule et battement de cils (j'exagère à peine malheureusement), comme si ma vie dépendait de leur apréciation; et si jamais je faisais mauvais impression à un potentiel homme exeptionnel? Ce qui est stupide puisqu'un homme exceptionnel ne pose pas les yeux sur une potiche, on est d'accord.

Je n'arrive pas à me détacher de l'image que je veux donner, je me sens prisonnière de cette fille qui se veut parfaite.

Le pire c'est qu'à la fin d'une histoire je suis profondément attristée par la connerie et le manque de respect qu'ont les hommes envers moi, mais enfin bon quoi! Je me mets avec un type sans respect et j'espère qu'il me respecte, ça n'a pas de sens!

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