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Journal d'une fille paumée, ballotée par la vie.
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2 octobre 2012

Rupture.

J'ai rompu avec F. parce qu'il profitait de mon absence pour aller sur des sites de rencontre et donner son numéro à des femmes, pour ensuite échanger des sms secrets portés sur la chose. Deception. A noté que pour lui "ce n'est pas grave", il ne voit vraiment pas pourquoi je suis en colère et déçue. Non seulement il a l'apparence d'un clochard, mais il est con comme ses pieds, ses vilains pieds sales aux ongles longs.

Je lui ai cependant dit qu'on pouvait rester amis, parce que malgré cette trahison je l'aimais bien, c'est sans doute à cause de mon instinct maternant - lui qui est si immature, un petit bébé de trente ans qui ne sait rien faire de ses dix doigts, qui compte toujours sur sa maman pour lui faire sa lessive, pour l'amener en voiture à droite à gauche, qui se sert dans mon frigo, qui prend mon appart pour un hotel.

Il devait venir lundi soir après son boulot. J'ai attendu toute la nuit (j'ai passé donc une nuit blanche), son téléphone éteint, aucun moyen de communiquer. J'ai attendu - comme ça s'était déjà produit plusieurs fois - qu'il daigne me donner des nouvelles. le lendemain après midi il est arrivé tout sourire, en disant que son téléphone n'avait plus de batterie. Il ne comprenait pas ma colère, le pauvre, ce n'est pas sa faute! sauf qu'il aurait pu demander un sms à quelqu'un qu'il connait, ou à n'importe qui pour me prévenir, mais non il n'a "pas osé demander". Il est tellement enfant dans sa tête que c'en est pathétique. Il est donc resté dans le bar où il est tout le temps pour prendre des verres avec des gens qu'il connait très bien, et le fait que je sois sans nouvelle et dans l'attente de le voir arriver lui était completement égal. Parce que je ne suis absolument pas difficile, je me fous qu'on annule, qu'on ne vienne pas, je veux juste être au courant, histoire d'éviter de poireauter. Je considère ça comme un incroyable manque de considération.

Je lui ai dit de prendre ses affaires et de partir, mais encore une fois impossible pour lui d'agir en adulte, la tête baissée, le regard vide, sans bouger, monsieur est le plus malheureux de la terre. J'ai du mettre ses sacs dehors et le pousser pour fermer la porte. J'en ai ASSEZ de vivre des situations comme celles là, je ne veux plus cotoyer de personnes immatures. Je veux dire, j'ai 23 ans, et c'est tjs moi l'adulte de service. Alors que merde, je me suis jamais autorisé de frivolité. Ca va changer, et surtout, je mets la barre très haut maintenant. C'est à dire, pas quelqu'un à l'apparence d'un clochard, qui ne pue pas, qui est soigneux, qui est adulte dans sa tête, qui est respecteux dans tous les domaines, qui m'épaule. Fini le maternage, j'ai un fils, ça suffit.

Je trouve ça incroyable que des gens se permettent de faire souffrir les autres, mais qu'ils se considèrent quand même comme les plus malheureux. C'est de l'égoïsme pur.

J'en viens à le haïr mais je sais bien que c'est moi qui suis restée avec lui, comme si je voulais m'infliger ça moi même. Je pensais qu'il allait changer, mais comme toujours, il faut vraiment que je ne me dise plus JAMAIS ça. Personne ne change, surtout si le requête vient de quelqu'un d'autre. Même pas moi.

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