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Journal d'une fille paumée, ballotée par la vie.
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4 octobre 2010

Impatience et rancoeur.

Il est 4h42 et je ne dors pas (encore). Je me suis mise dans le noir, le silence, pendant des heures, et comme d'habitude le sommeil ne vient pas; pourtant je suis très fatiguée.

la nuit dernière j'ai merdé.

j'avais tellement besoin de parler, envie d'une discussion, je ne supporte pas toutes ces choses en suspens, ces non dits. Je suis allée dans la chambre pour lui demander s'il dort. Bien sur je savais qu'il dormait puisqu'il ronflait... J'ai répété "tu dors?" jusqu'à ce qu'il se réveille, c'est à dire trois fois. Il a répondu oui. J'ai demandé "on peut parler?" (en sachant que le lendemain c'était dimanche, donc pas de réveil qui sonne). Il a dit "non, tout à l'heure" j'ai dit ok et je suis partie. Il ne sait pas qu'il a loupé sa chance, j'étais tellement mal que j'étais prête à tout lui dire.

Et aujourd'hui ça allait mieux, faut dire que j'ai dormi toute la journée, et lui s'est occupé de bébé, c'est la première fois depuis la naissance de bébé que j'ai passé une journée entière seule à me reposer. De 10h30 du matin a 21h40 le soir, c'est lui qui s'en ait occupé. Bébé a beaucoup pleuré, je l'entendais, mais je ne suis intervenue que deux fois. Il a dit "mais non il ne pleure pas il s'exprime". Il a peut etre raison, en attendant je ne supporte pas d'entendre pleuré, chouiné, ou autres sons plaintifs, même minimes, pour moi c'est que bébé a besoin de quelque chose. Il faut dire que je l'ai avec moi 24h/24 7j/7 alors il est difficile pour moi de l'entendre pleuré, j'ai la tête comme une pastèque. Je suis sure que quand j'aurai travail ce sera plus facile à ce niveau là. Bébé a aussi rit aux éclats, je l'entendais partagé ce moment de bonheur avec son père et ça m'a rendu si triste, si coupable.

Pour en revenir à ce que je disais, il n'est pas venu aujourd'hui pour "parler", comme je n'ai pas relancé la discussion, lui non plus. Je suis décue.Ou plutot, il me décoit encore. Comment peut il se regarder dans une glace? Je suppose qu'il doit faire la politique de l'autruche.

Demain après midi j'ai rdv chez le medecin pour bébé, il faut que j'y arrive. Il ne faut pas que j'annule le rdv à cause de la fatigue. Comment fait on pour mieux dormir? Hier soir j'ai pensé aux somnifères, mais si jamais bébé a besoin de moi dans la nuit et que je ne l'entends pas... ça me fait peur.

Mardi soir, C. ne sera pas là, il a des reunions 2 jours de suite dans la région à coté. Je serai encore seule. De toute façon en ce moment ça ne change rien, on ne se parle pas, ou si peu. J'en ai tellement marre de la solitude. Il m'a dit "t'as qu'à te faire des amis!" Je vis en pleine campagne sans permis, je dois donner un biberon à bébé toutes les 3h30, on ne peut pas le faire garder par manque d'argent, mais à part ça faut que je trouve le moyen de me faire des amis! Il m'a dit que je n'ai qu'à pas rester devant l'ordinateur toute la journée, et c'est vrai, mais je suis completement vidée de tout. Le desordre s'accumule dans cette grande maison et je n'ai pas la force de tout ranger, nettoyer. Si je quitte cet écran, je vois l'immensité de tout ce que j'ai à faire et je n'ai pas le courage. Je dois TOUT faire. Ca lui arrive de débarrasser la table une fois toutes les deux semaines, de préparer à manger de temps en temps et pour lui il m'aide. Plusieurs copines sont venues a la maison depuis que bébé est né, et toutes les deux ont été choqué par le manque de soutien de la part de C. Il reste devant sa console de jeu pendant des heures et je dois pratiquement le suplier pour qu'il arrête. Je trouve limite la force pour m'occuper de mon bébé, je n'en ai pas pour autre chose, je suis completement à plat, démoralisée par la solitude.

Quand je lui en parle, il me dit "comment elles font les autres mères!?". ça me mine. C'est pas comme si j'étais seule depuis quelques mois, là ça fait deux ans. Deux grossesses enfermée dans cette maison, dont une completement alitée. Et entre les deux, un accouchement d'une bébé morte née à huit mois de grossesse. Encore une fois pas de soutien. Sincèrement, je réfléchis encore et encore, et j'ai été plus présente pour lui que lui ne l'a été pour moi. Le peu de fois où on en a parlé (ou plutot disputé) il me disait que lui aussi souffrait de la mort de son enfant. Alors que quelques jours apres mon accouchement il disait qu'il n'était pas père, et que si on lui demande combien il a d'enfant, il ne mentionnerait jamais notre fille. Pourtant, nous l'avons vue, elle faisait 45cm, elle était belle. Il a le droit de ne pas se sentir père (même si ça me déchire le coeur, puisque ma fille porte son nom) mais après qu'il ne vienne pas me dire qu'il souffrait après mon accouchement. J'ai accouché le soir vers 23h, il est rentré dormir à la maison vers 3h30, et le lendemain il n'est revenu qu'a 13h30. Quand je lui ai demandé pourquoi il m'avait laissé seule, le ventre vide, sans ma fille, sans lui, sans rien, il m'a dit qu'il fallait bien qu'il boive sa tisane du matin, qu'il a fait caca, et qu'en plus il allait pas mettre son réveil hyper tot, et son sommeil alors, il faut bien qu'il dorme un peu, en plus prendre la voiture (l'hopital etait a 20min de chez nous) alors qu'on a si peu dormi c'est dangereux (je ne compte pas les fois où il est allé boire un coup chez des amis pour revenir completement saoul alors qu'il devait bosser 4h plus tard). Tout ce qu'il dit est contradictoire. Il ne se sent pas père d'elle, mais quand ça l'arrange il me dit que ça l'a rendu très triste. JAMAIS il ne m'en a parlé, je suis SURE que jamais il ne pense à elle. Tout simplement parce que sa vie n'a pas changé, il ne l'a pas senti bougé dans son ventre etc. mais il ne veut pas admettre que ça a été plus dure pour moi que pour lui, pour lui il a souffert autant que moi, moi qui ai du accouché de cette petite fille née un mois avant le terme completement formée, moi qui suis la mère qui l'a porté pendant huit mois en moi. Mais tout ça il s'en fiche, parce qu'il est incapable de m'apporter du soutien, alors il se convaint lui même qu'il souffre trop pour être capable de m'aider, de me soutenir. Sans doute n'a t-il jamais eu de soutien dans sa vie de la part de ses parents, il m'a dit qu'il était tout le temps rabaissé. C'est bien triste mais j'en ai marre de toujours lui donner sans rien recevoir. Et quand je dis rien, ce n'est pas exact parce qu'il a plein de petites attentions envers moi: m'acheter du chocolat (et m'engueuler quand j'ai tout mangé) penser à me ramener de petites choses, m'acheter le nouveau CD d'un chanteur que j'aime, bref que du materiel, et des choses que je n'ai pas demandé. Mais moi je préfèrerais du soutien et zéro surprise, d'ailleurs j'ai toujours detesté les surprises. La plupart du temps je simule une joie excessive pour ne pas avoir a subir ses questions "alors, tu es contente??" "je suis gentil hein??" et puis il me regarde avec ses yeux grands ouverts, il s'attend à ce que je m'exclame et que je lui tombe dans les bras parce qu'il m'a ramené un petit truc. Ce qui m'agace c'est qu'il me reproche de ne pas avoir les même attentions, et à chaque fois que je vais quelque part, je dis bien a chaque fois, je me fais engueuler (avec des cris, pas juste un reproche) parce que "je ne lui ai pas ramené quelque chose". Alors j'ai fait des efforts, je me suis dit, si ça lui tient à coeur après tout, je vais lui faire des surprises, lui faire des petits cadeaux. Seulement mes cadeaux n'ont jamais été à la hauteur, et je me faisais engueuler (idem, cris pas reproche) parce que ce n'est pas ce qu'il préfère, c'est nul, et il regarde ce que je lui ai pris avec un ton dédaigneux.

Une fois, au début de notre relation, je lui ai cuisiné des pois cassés comme le fait ma mère, ça fait comme une sorte de purée épaisse, mais les pois cassés ne sont pas mixés. En goutant il a fait une crise, en disant que c'était nul, dégueulasse, qu'on aurait dit du vomi, il prenait la cuillère et il faisait tomber les pois cassés en faisant une moue avec sa bouche et en disant, "regarde, c'est dé-gueu-lasse!". Je lui disais que moi j'aime, mais je m'en voulais tellement que je lui ai dit que je pouvais lui cuisiner autre chose, ce qu'il voulait. Il a dit non, mais il a continué a me dire encore et encore, "regarde on dirait du vomi". et j'avais beau lui dire que je lui fesais autre chose s'il voulait, il ne voulait pas. et comme je n'admettais pas qu'on aurait dit du vomi il continuait a m'engueuler. Je ne sais pas ce qu'il attendait de moi, peut etre aurait il voulu que je dise que le repas que je m'étais fait chier a préparer pour lui pendant longtemps était une grosse merde, mais je n'ai pas pu, parce que je le répète, je suis incapable d'admettre quelque chose que je ne pense pas. J'ai trouvé mes pois cassé délicieux.

Pendant le grossesse de mon fils, la sage femme m'avait donné le conseil de boire un jus de fruit frais tous les matins pour améliorer mon transit, C. était là quand elle me l'a dit. Quelques jours plus tard, nous nous disputions sur le sens du mot "frais". Lui disait que c'était fraichement pressé, et moi que c'etait froid, sortant du frigo. Nous nous somme hurlés dessus pendant des heures, parce qu'il voulait que j'admette qu'il avait raison. Mais je savais que c'était "froid". Je lui disais, mais qu'est ce que ça peut faire, je redemanderai à la sage femme c'est tout. mais lui disait "mais puisque je te dis que j'en suis sur, tu ne me fais jamais confiance, tu ne peux pas me croire sur parole, j'etais là, je m'en souviens!!" sauf que moi aussi j'étais là, et moi aussi je m'en souvenais... Il a même été jusqu'à inventer qu'il se souvenait avoir demandé à la sage femme justement de préciser si c'était fraichement pressé ou froid! (pourtant j'étais là, et je sais bien qu'il n'a pas demandé, et je me souviens tres bien qu'elle avait dit "du jus d'orange d'auchan ou du jus d'orange de marque, ça n'a pas d'importance, c'est la fraicheur du frigo qui est important pour le transit) Ce fut une dure soirée, il m'a vraiment hurlé dessus pendant longtemps. J'ai bien sur demandé plus tard à la sage femme, et il s'avère que j'avais raison, et quand je lui ai dit, il a dit "ah, j'étais vraiment persuadé pourtant". Je lui ai expliqué que c'est parce qu'on est persuadé de quelque chose qu'on doit exigé que l'autre admette ce qu'on dit, et que même si j'avais eu tord (en l'ocurrence c'est pas le cas) j'ai le droit d'avoir tord sans pour autant être traitée de la sorte. Mais il n'a pas compris, puisque ce genre de disputes il y en a eu énormément depuis.

Ce soir j'ai essayé mes anciens vêtements, ceux que je mettais avant ma première grossesse; certains me vont! Je me vois déjà les porter pour sortir. Ici je ne sors jamais, sauf pour aller à un rendez vous chez le medecin, quelle tristesse. C'est C. qui fait les courses et il ne veut plus que je vienne avec lui parce que je suis trop lente à son gout. Encore quelque chose d'ahurissant. Il s'enerve sur moi dans le magasin, me fait honte devant tout le monde. Il dit qu'il n'aime pas trainer quand il fait les courses, et c'est vrai qu'il va vite, tellement qu'il ne regarde même pas les prix... bref revenons à mes vêtements. Quand j'ai rééssayé tout ça, je me suis vu, un matin tres tot, sortant de la douche, je me maquillais, je m'habillais, je préparais le petit dejeuner de bébé, je l'habillais, je l'emmenais à la crèche, et j'allais au travail. J'étais belle, toute fraiche, légère.

Je ne sais pas pourquoi, quand il est seul avec moi ça bloque dans sa tête. Un soir, nous étions chez un de ses amis, et nous avons parlé de son caractère têtu (oui comme avec l'autre ami, j'ai deja raconté une anecdote là dessus). Cet ami là est beaucoup plus jeune (l'autre ami a l'age de mon père) et il a été choqué quand j'ai dit que C. m'empechait de sortir de la pièce, sans bien sur dire qu'il m'avait tapé. Il a dit "mais t'es un tyran toi!" et C. a dit "nan mais je le ferai plus, tu pourras partir". Si j'en ai parlé devant son ami c'était pour qu'il se rende compte à quel point ce n'est pas normal, et ça a marché puisqu'il a éprouvé de la honte. C'est assez récent, depuis il ne m'a pas "sequestrer" dans une pièce en me hurlant dessus, m'enfin il m'a quand même foutu une énorme gifle. ah oui, et puis il a fait plusieurs fois le tirage de couette.

Ce que j'appelle le tirage de couette, c'est quand je suis dans le lit et que nous nous disputons. Lui part à un moment donné pour fumer, et moi je reste. A son retour la dispute repprend, et quand il s'énerve il m'arrache violemment la couette qui est sur moi. Je ne sais pas s'il fait ça pour me faire du mal étant donné que je suis pudique et que je deteste être mise à nue tout d'un coup, une chose est sure il le fait pour manifester sa colère.

Quand on en parle et que je lui dis que ce n'est pas normal tout ça, il me dit "mais de toute façon toi tu es PARFAITE, et moi je suis nul" je lui dis que ce n'est pas ce que je dis, mais il ne comprend pas.

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Commentaires
M
Bébé n'a pas a subir vos disputes, vos violences.<br /> <br /> Mais je sais que tu en es consciente ....<br /> <br /> <br /> <br /> Il existe des somnifères très léger, IMOVAN, tu peux en prendre seulement la moitié. Ca permets de relaxer ton corps... et c'est toi toute seule qui t'endort. Ca veut dire que si Bébé pleure, tu l'entends et tu te réveilles.<br /> Parles-en au Docteur, c'est important d'avoir un bon sommeil pour avoir un bon moral.<br /> <br /> <br /> <3
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